Nous voici, le 10 Décembre 2013 devant 190 enfants entre 6 et 11 ans de l'école ChantePie, de la Commune de Charleval dans les Boûches du Rhônes. Notre spectacle leur est offert par la mairie mais a été choisi par leur directrice qui y a décelé des aspects pédagogiques..
Pour nous, c'est notre première exclusivement sans parole, avec notre nouvelle écriture autour de la naissance de l'écriture et totalement autonome ( tout l'aspect technique est pris en charge sur scène pour des raisons budgétaires peut-on dire).
Le Peintre blanc apparaît, le silence s'installe dans la salle. Il découvre la tâche noire avec dégoût, les enfants sont avec lui, ils rient gorges déployées de ce clown peintre. Puis, ils se rendent compte que le peintre blanc ne voit pas la partie noire....les cris fusent de toute part, « Regarde! Là-bas!tout est noir! », plus de cents enfants (évaluation sonore approximative) tentent de le prévenir de ce qu'ils ont compris être un danger ou quelque chose à combattre pour ce peintre blanc. Le peintre noir surgit alors...tiens! C'est une femme...retour au calme de la salle face à ce personnage sans parole qui rentre dans la lenteur et qui leur offre son sourire...ils descendent peindre les enfants...la salle est entre la peur et le désir d'être peint à son tour. Le silence revient face à la magie d'une chorégraphie des deux protagonistes, dos à dos en miroir qui continuent à peindre chacun de leur côté. Et là, enfin, La rencontre! Les enfants accompagnent celle-ci de leurs commentaires, attisant les comédiens tels les spectcateurs d'un combat de catch: le blanc a le vent en poupe (« la blanc!le blanc!le blanc! ») tandis que certains scandent: « la bagarre!la bagarre!la bagarre! ». Quel drôle d'effet que de sentir ces spectateurs en herbe souhaiter avec force et cruauté un combat et du sang. Le combat se déroule alors sous leurs yeux mais avec comme arme la peinture et des corps dansant. Il prend fin en douceur, avec l'épuisement des peintres qui vont enfin pouvoir se découvrir. Les enfants commentent toujours mais la douceur a ré investie le public qui découvre cette succession des traces, dessins et projectiosn video. La création de la couleur emporte un « ouwah » touchant et les applaudissements sont chaleureux.
Les échanges avec le public à l'issue de la représentation tournent autour des signes que les peintres ont dessiné, de l'apparition magique de la couleur et d'effets techniques qu'ils veulent comprendre ainsi que du caractère sans parole du spectacle qui ne les a pas dérangé semble-t-il pour comprendre l'histoire. Mais aussi quelques questions fusent comme « pourquoi aviez vous peur du blanc et pourquoi aviez vous peur du noir ?».... En tout cas, impossible de répondre à toutes les questions face à tant de petits doigts levés.
Merci à vous les enfants! Vous êtes un public vraiment époustouflant.
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